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Dakor Pour Dakar
12 décembre 2006

Gorée : Une page importante de l'Histoire de l'Humanité

Il faut voir la très émouvante Maison des Esclaves, dernière des esclaveries de Gorée construite par les Hollandais en 1676, entièrement restaurée en 1990 par l'association Gorée - Fraternité avec l'aide de l'UNESCO.

UNESCO - CAMPAGNE INTERNATIONALE POUR LA SAUVEGARDE DE L'ILE DE GOREE - PROTECTION DU PATRIMOINE MONDIAL

Joseph_Ndiaye_Goree

Boubacar Joseph Ndiaye, le conservateur de la Maison des Esclaves depuis plus de 40 ans, fait revivre ce sombre épisode de l'histoire.Celui-ci a publié en avril 2006 un livre intitulé "Il fut un jour à Gorée" aux éditions Michel Lafon.

Pendant trois siècles des millions de noirs de toute l'Afrique de l'Ouest ont quittés Gorée pour l'Amérique et les Antilles. Ils furent chassés, torturés et arrachés de leur sol natal pour être vendus comme de vulgaires marchandises lors du commerce triangulaire.

La traite négrière a débutée en Afrique en 1441, quand les Portugais commencèrent à vendre en Europe des Africains comme esclaves. Puis pendant quatre siècles le commerce triangulaire a déporté 15 à 20 millions d'Africains vers les Amériques : Les bateaux partaient du Portugal, France, Hollande et Angleterre chargés de "pacotille", tissus, barres de fer, armes, munitions, alcool, verroterie ?
En Afrique la "pacotille" était échangée contre des esclaves, revendus ensuite en Amérique et aux Antilles pour travailler dans les plantations de canne à sucre, coton et café. Les bateaux négriers rapportaient ces produits en Europe au terme de leur fructueux voyage ...

Le mouvement abolitionniste s'imposa au 19ème siècle. La traite négrière prit fin en 1833 dans les colonies Anglaises. Napoléon l'interdit le 29 mars 1815, mais les Français continuèrent clandestinement jusqu'en 1848 quand l'esclavage fut réellement aboli par la France.

A Gorée, dans la Maison des Esclaves, des centaines d'hommes, femmes et enfants étaient entravés et entassés dans de minuscules et sombres cachots. Avant d'être embarqués sur un bateau en franchissant la porte du "voyage sans retour", au bout du couloir sous les escaliers en fer à cheval qui donne directement sur la mer ...

Les marchands d'esclaves Européens choisissaient les plus jeunes et les plus robustes, séparant mères et enfants.

La valeur d'un homme dépendait de son poids et de sa force, une femme de sa poitrine et un enfant de sa dentition.


Maison des Esclaves

de l'île de Gorée

Au sud de l'île, le fort d'Estrées qui défendait Gorée porte le nom de l'Amiral qui prit l'île aux Hollandais. Aujourd'hui, il accueille le Musée Historique qui retrace dans 12 salles toute l'histoire du Sénégal depuis la préhistoire, les royaumes primitifs, les différentes ethnies, la colonisation et l'Indépendance. On peut y voir l'homme de Sieudon, squelette vieux de 1500 ans pétrifié dans une dalle de grès, et une pierre lyre remontant aux civilisations mégalithiques.

Le Musée de la Mer, dans l'ancienne maison de la Compagnie des Indes, a été entièrement restauré en 1995. Il expose 750 espèces de poissons et des centaines de crustacés et mollusques.

Pour passer une ou plusieurs nuits dans l'île, qui compte 1.700 habitants, Gorée offre hôtels et restaurants pour accueillir les visiteurs, et quelques particuliers louent des chambres agréables.

L'île de Gorée est située au Sénégal, à quelques kilomètres de Dakar, dans l'océan Atlantique. Cette île se situe dans le golfe de Dakar, à l'Est du centre ville. Avec seulement 18 hectares et un millier d'habitants, elle témoigne de près de six siècles de présence étrangère. Le navigateur portugais Dinis Dias, père de Bartolomeu Dias, découvre Gorée en 1444. La domination portugaise dure jusqu'en 1595.

Les Hollandais s'emparent de Gorée en 1617 et la baptisent Goede Reede, « la bonne rade », étymon du nom actuel. Les Français s'implantent sur l'île en 1677 mais les Anglais leur disputent cette position jusqu'à la paix d'Amiens en 1802.

La traite des esclaves perdure pendant trois siècles sur les côtes africaines (Gambie, Saint-Louis du Sénégal, Bénin, Ghana...). Des peuples anti-esclavagistes (Sérères, Lebou, Les Signares) ont constitué un front face aux Damels (rois en Wolof) esclavagistes notamment de la région du Cayor. Le commerce de la gomme, de l'arachide, des peaux, de l'or du Galam, des épices pauvres ainsi que la fourniture d'ouvriers qualifiés (charpentiers, maçons...) assurèrent la prospérité de Gorée qui vit aujourd'hui du tourisme.

VIDEO

RECIT DE VOYAGE EN 3 ACTES

I-  EN ROUTE VERS GORÉE

II- EN ROUTE VERS GORÉE

III- EN ROUTE VERS GORÉE

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